de Touges de Noilhan.

 

d'Azur à deux * besans d'or mis en pal l'un sur l'autre.

 

Azur : bleu

Besant: n.m. du latin bysantum, ancienne monnaie d'or de l'empire Bysantin, de son vrai nom de "sou d'or". Cette monnaie d'or frappée par les empereurs de Constantinople se répandit en Europe à la suite des croisades au XII et XIIIème siècles. La valeur du besant est assez incertaine et variait beaucoup. Selon Joinville, les 200.00 besants demandés pour la rançon de Louis IX équivalaient à 500.000 livres.

Architecture: Disque saillant sculpté sur un bandeau

Blason: disque d'or ou d'argent sur les armoiries

 

I - La Famille de NOILHAN, descendait des Comtes de Comminges par la Maison de MONTPEZAT.

Les Seigneurs de MONTPEZAT très puissants au moyen-âge, prétendaient se rattacher à l'ancienne famille comtale de Comminges. Ils fondèrent dans la contrée l'abbaye de BONNEFONT et donnèrent plusieurs chevaliers à la Maison du Temple de MONTSAUNES qu'ils enrichirent de leurs munificences.

Le cartulaire des templiers nomme tour à tour Willelm, Ariestor, Adémar, Waifri, Pons, Ansine, Fontanier de Mont pesad, de Monte-Pesad , de Mont Pesato, qui donnèrent la milice de Salomon. dans le courant du XIIème siècle, des terres , des moulins, des droits féodaux, des serfs mâles et femelles.

En 1167 le même recueil inédit nous montre Willelm de Montpezat faisant des donations solennelles aux Templiers de l'abbaye de BONNEFONT, en présence de l’évêque d'Auch, l’évêque de Comminges et de l'évêque de Toulouse.

Lorsque la bulle de CLEMENT V eut abandonné les TEMPLIERS à toutes les rigueurs de l'autorité séculière pendant les douloureuses péripéties de cette procédure qui est demeurée un des plus sombres mystères de l'histoire au milieu des alternatives de dénégations et d'aveux, deux voix s’élevèrent pour venger la milice du temple mais ne purent trouver d'écho dans la conscience des juges.

Un des avocats de de la dernière heure s'appelait Bertrand de MONTPEZAT.

Les Seigneurs de MONTPEZAT très puissants au moyen-âge, prétendaient se rattacher à l'ancienne famille comtale de Comminges. Ils fondèrent dans la contrée l'abbaye de BONNEFONT et donnèrent
plusieurs chevaliers à la Maison du Temple de MONTSAUNES qu'ils enrichirent de leurs munificences.

Le cartulaire des templiers nomme tour à tour Willelm, Ariestor, Adémar, Waifri, Pons, Ansine, Fontanier de Mont Pesad, de Monte-Pesad , de Mont Pesato, qui donnèrent la milice de Salomon. dans le courant du XIIème siècle, des terres , des moulins, des droits féodaux, des serfs mâles et femelles.

En 1167 le même recueil inédit nous montre Willelm de Montpezat faisant des donations solennelles aux Templiers de l'abbaye de BONNEFONT, en présence de l’évêque d'Auch, l’évêque de Comminges et de l'évêque de Toulouse.

 

Les Seigneurs de MONTPEZAT, une des plus vigoureuse race du pays, furent la souche d'un grand nombre de familles féodale.

Un recueil manuscrit provenant des archives de SAINT-BERTRAND, nous fournit à ce sujet, sous la forme de catalogue nobiliaire les indications qui suivent.

Maison de Monpezat de laquelle procédèrent les maisons de

  • Tajan

  • Saint-Lary et Bellegarde

  • Montberaut

  • Lamezan

  • Monfaucon & Saint-Assian

  • Pollastron

  • Lahillère

  • Nouilhan.

     

L'abbaye de BONNEFONT, avait été fondée par Flandrine de MONTPEZAT et cela nous apprend que la descendance de la famille subsistait encore au XVIIème siècle.

Jean de MONTPEZAT de CARBON, fils de Jean Antoine seigneur de SALIES enseigne au Régiment de cuirassiers de la Reine et de Claire de MAULEON. Il fut promu évêque de SAINT PAPOUL le 5 juin 1657, à l'évêché de BOURGES en 1664, puis à TOULOUSE et à SENS ou il mourut en 1686.

 

Joseph de MONTPEZAT de CARBON, frère du précédent fut nommé évêque de SAINT-PAPOUL en 1664 et Archevêque de TOULOUSE le 22 Novembre 1674. Il mourut Archevêque de TOULOUSE et Abbé commendataire de GIMONT, au mois de Juin 1687, à l'âge de 72 ans. Son épitaphe est à l'église Cathédrale de SAINT-ETIENNE. 

C'est une lettre patente de CHARLES VII, en date du 11 mai 1454 qui institue ROUY de TOUGES, Capitaine de la Chatellenie de SAMATAN.

Le 19 Décembre 1464 admission de ROUY de TOUGES comme Capitaine de SAMATAN en remplacement de POTON Ysa1gmier.

Ainsi en:

  • 1496 Amanieu de TOUGES est seigneur de Noilhan

  • 1502 Oger d.e TOUGES est seigneur de Noilhan & Gouverneur de TOUL

  • 1651 Jean d.e TOUGES est seigneur de Noilhan

  • 1687 Gaston François de TOUGES est seigneur de NOILHAN

  • 1689 Jean Jacques de TOUGES est seigneur de NOILHAN

  • 10 juin 1772 François Gaston de TOUGES Seigneur de NOILHAN décède à 85 ans.

Il est le père de Guionne Chrisante de TOUGES qui fit acte de donation aux consuls de la communauté Noilhanaise des terrains appartenant à la Seigneurie (réf acte auprès de l'étude de Maitre Moignard)

 

Il est à préciser que Guionne Chrisante de TOUGES, était la veuve de feu Messire François Joseph de LA TOUR, marquis de LANDORTE. C'était une haute ·et puissante personne.

 

II - Savès et Serrere, Une ancienne famille du pays : les TOUGES

II-1 LES TOUGES

 

Les Touges apparaissent au début du XIIème, sur le cartulaire de St Clar, témoins ou donateurs sur un secteur de la rive gauche du Touch entre Labastide-Paumès et Rieumes (5).

 

A la fin du XIIème, ils installent leur château au coeur de la Sauveté de SavèresoPierre traite en 1205 avec l'Abbé des Feuillants (La- bastide-Clermont) qui confronte ses terres. En 1218, Guilhaume se bat au coté du Comte de Comminges, et s'allie en 1226 aux Orbessan (Labastide-Paumès) et aux Seysses-Savès pour la création de "castra" (Sénarens, Le Fousseret, etc). Wilhem, se fait bien voir des nouveaux mattres en partant à la croisade avec Alphonse de Poitiers, puis dans le cadre du conflit Foix-Comminges, ravage Mazères. Sa mère, Gaude, veuve, épouse Odon du Falgar, Seigneur de Lautignac. Guilhaume (encore !) octroit en 1277 des coutumes à Savères que Paul abandonne en 1294(2).

 

Nous perdons là les Touges pendant un siècle et demi, pour les retrouver en 1454, avec Royn, Capitaine du château de Samatan qui achète la moitié des biens des Seysses-Savès et du fait porte leur influence sur le nord du Savès. Son fils, Odet, est lui aussi, châtelain de Samatan (voir généalogie).

 

II-2 Touch et Touges

 

Sur les textes du XIIème, la rivière dite aujourd'hui le Touch, et la famille de Touges sont transcrits de la même manière : "Togi". Le Pouy de Touges n'est pas la "hauteur des Touges" mais la "hauteur dominant le Touch", ce qui est constatable.

Le lieu dit "Touges", au sud de Rieumes, était un terroir noble de la ville. Selon Antoine De Gauléjac, le château sur plan carré, entouré de fossés aurait été élevé en 1475. Un plan de cette époque découvert aux archives départementales par Guy Pierre SOUVERVILLE (Voir Savès-Patrimoine n° 13) le signale avec une tour. Ce lieu ne serait-il pas le berceau de la
famille, ou celui-ci se trouvait plus au sud, sur Savères?

 

La nécropole

Edmond De Parade voyait en le lieu dit "Toumoustin" la nécropole des Touges (6), Le site existait vers 1120, où les Hospitaliers l'acquièrent, il est signalé sous le terme de 'Togi-monestarium. Le quartier "Le quartier du Toumoustin est aujourd'ui connu sous le nom « Neres' » et forment le sud de la commune de Lautignac.

Mais jusqu'au XVIIIème, les habitants se faisaient inhumer à Sajas (7) sur un cimetière, où se trouvait la chapelle Saint Martin, haut-lieu de légende (8) et prémices du Bourg actuel de Sajas qui est une bastide fondée en 1268 (9).

Si l'étude archéologique n'a rien donné sur le lieu-dit Toumoustin, les prospections d'Alain SEBERAC sur Saint-Martin ont attesté un très ancien cimetière, pourvu de constructions médiévales abandonnées au milieu du XVIIème.

La lecture des états paroissiaux de Sajas confirme que les habitants des Nères s'y faisaient inhumer jusqu'au milieu du XVIIlème (7).

Alain SEBERAC y découvrit trois fragments de briques dont deux estampes d'armoiries. Sur l'une une série de blasons du même type: deux besans de gueule. Or, il sagit là des armes de Jean Roger De Touges Noilhan, Capitoul en 1623, telles que nous les restitue un portrait conservé au Musée des Augustins (1) •••

Ces fragments semblent être ceux de stèles funéraires en brique (ici la pierre est rare) d'où la forte probabilité que la personne dont la tombe recevait la stèle aux besans fut un Touges.

Edmond De Parade avait vu juste.

 

Le château de Touges (Rieumes)

Au XVème le château de Touges (Rieumes) existe, mais à la fin du XVIème il appartient aux De Campa. Rodolphe le tient en 1590. En 1610, Marie De Thilhol de Canals (Lézat), sa veuve, marie sa fille, Ysabeau, à Augustin De Pelissier, Avocat au Parlemnt. Les frères de Rodolphe sont en 1591, Domenge qui vit au Pin et Bernard à Carbonne (10).

Mais en 1602, Catherine De Touges, dame de Lahage, bailhe la barde de Birosse, au sud de Rieumes, preuve que les Touges sont proches de l'affaire. (10).

A la mort de Marie De Thilhol, Catherine obtient le château et le domaine, c'est elle qui le vend en 1623 à un marchand de Rieumes, Raymond Grasset (6).

 

Quand aux Campa, nous connaissons sur le secteur, Géraud à Rieumes en 1633, François apothicaire de Lombezen 1678, et Anne qui épouse en 1714, Jean-Hyacinthe De Cazéjus (St Thomas).

 

Le domaine de Rieumes passera en 1710 aux De Parade par le mariage d'Anne Grasset avec François, co/seigneur du Lherm (6).

 

Les Touges-Lahage

Par achat aux Seysses-Savès, les Touges acquièrent plusieurs seigneuries dont Lahage, où ils semblent installer leur château à la fin du XVème siècle.

 

Le domaine se scinde vers 1550 où se forment

  • Les Touges-Noilhan : Seigneurs de Noilhan, Villeneuve et Baron du Pin (Le Pin, Monès, Gayrimont) au château de Villeneuve ? où résident-ils ?

  • Les Touges-Lahage : Seigneurs de Forgues, Garravet, Lahage où ils demeurent. Cette famille cédera le château de Rieumes en 1623, et disparaître alors, ou les de Labarthe interviennent.

 

Les Touges-Noilhan (à ne pas confondre avec les « vicomtes de Noilhan » château au sud de Auch qui s'allieront aux Lamezan d'Ambax)

Les Touges-Noilhan possèdent, en plus du domaine pré-cité, Mauvezin (1623) (12). Ils s'éteignent vers 1730 avec François Gaston, sa fille fera passé le domaine au de Latour qui le tiennent en 1789. Mais à cette époque le château de Villeneuve est occupé par les Souville, et la seigneurie du Pin est aux Lesage de Chastagnac (11)

 

Notes :

  1. Catalogue « Le Portrait Toulousain de 1550 à 1800, 10/1987 N°25

  2. Charles Higounet « Le comté de Comminges … » 1949

  3. Cartulaire de l'Abbaye de Bonnefont

  4. Registres paroissiaux de Sabonnères, A.D.H.G.(*)

  5. Ourliac, « le cartulaire de St Clar », 1947

  6. Agathange Bocquet, « les coutumes de Savères », in R. Comminges

  7. Registres paroissiaux de Sajas, A.D.H.G.

  8. Monographie de l'instituteur, 1885, A.D.H.G.

  9. Correspondance d'Alphonse de Poitiers

  10. Minutiers Villeneuve, étude notariales de Rieumes

  11. « la révolution en Savès et Serrère », juin 1989, T1 Savès-Patrimoine

  12. Henri Ménard à la page 119 de son ouvrage « Carbonne, 8 siècles d'histoire » 1985, montre une photographie d'une pierre tombale du XIVème siècle aux armes des Touges. Il précise qu'il s'agit d'une Touges-Noilhan qui possédait la seigneurie de Mauvezin, juridiction de Mauzac. Cette information tendrait à prouver qu'au XIVème siècle cette branche des Touges résidait autour de Carbonne.

 

 

(* )Archives Départementales de Haute-Garonne.